jeudi 30 avril 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: mercredi 29 avril 2020

Ce matin ciel nuageux, vent, je reste lire dans mon lit.

Photo mystère: la réponse

  C'est une galle sur un églantier, appelée bédégar ou barbe de Saint-Pierre, provoquée par la ponte d'un cynipide Diplolepis rosae, un petit machin avec des ailes. La galle est pluricellulaire et plusieurs larves vivent séparément dans chaque cellule. Les femelles se reproduisent par parthénogénèse. Les mâles sont extrêmement rares.





Dans le jardin

Le confinement a du bon, nous pouvons nous occuper du jardin comme il faut.

Avant le confinement





Depuis le confinement



   Le temps maussade ne m'a pas inspiré. Je suis allé chercher mon piège photo posé près de terriers de blaireaux. Rien, 2 écureuils, 2 martres ou fouines, 2 mulots. Pas même un bout d'image valable à montrer.


Jean-Luc Dépité





mercredi 29 avril 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: mardi 27 avril 2020

Ce matin ciel de traîne, vent. La pluie ne tarde pas. Passage de 5 Martinets noirs qui se suivent.

Photo mystère: la réponse

C'est un escargot, Maargot ! Un escargot des jardins.


  Un escargot des jardins (Cepea hortensis) se différencie d'un escargot des haies (Cepea nemoralis) par la lèvre de la coquille qui est claire chez le premier et sombre chez le deuxième. La couleur et le nombre de raies ne sont pas des critères mais ils permettent de faire de belles collections de coquilles une fois leurs propriétaires disparus.
  La coquille de celui-ci était translucide et on voit le corps de l'escargot à l'intérieur et des bulles.




   Cet escargot était en train d'agrandir sa coquille comme en atteste sa finesse et la bordure de la lèvre non consolidée.




Dans le jardin

Un temps à ne pas mettre un appareil photo dehors en raison des soudaines averses..

    Après le repas, lors d'une éclaircie, arrivée d'un Héron gardeboeufs. Je cours chercher le zoom et passe d'une fenêtre à l'autre. Mais je ne m'attendais au drame qui allait se jouer.


Le gardeboeufs arpente la butte herbeuse

    Et c'est le drame, en une fraction de seconde, le bec du héron s'est refermé sur un mâle de Lézard vert adulte. Le reptile se tord dans la pince implacable.






    Le corps du lézard finit par disparaître dans la gorge du héron.


    La queue a cassé mais continue de s'agiter.



    Le même héron se dirige ensuite vers le romarin où stationnent 4 lézards verts, mais pas d'accord, j'ouvre la fenêtre et le chasse avec des cris.


Photo mystère du jour




Perruques abandonnées ?

Jean-Luc Lechevelu

mardi 28 avril 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: lundi 27 avril 2020

Ce matin ciel bleu voilé, les nuages arrivent vite. La pluie tombe à 13h36.

Photo mystère pour les ornithos: la réponse

C'était une Alouette lulu.
Cette photo est prise sous l'oiseau, celui-ci doit voler haut.
Il est impossible que ce soit un rapace.Les ailes ne sont pas assez longues par rapport à la largeur et la queue serait trop étroite.
Cette silhouette est celle d'un passereau. Queue courte, ailes larges, pas de bande alaire apparente. On ne voit pas le bec qui pourrait aider car l'oiseau doit regarder vers le bas.
Je l'avoue, il n'y a pas vraiment de critères d'identification. Sauf indication contraire, les photos sont prises à la Bréhardière.


Avant la pluie

   J'ai vu un fuligineux, un cuivré pas un puffin.
  C'est un petit papillon dont les mâles sont sombres. Il est répandu en France sauf dans certaines régions des Hauts de France, d'Ile de France et de Normandie. Sa chenille se nourrit sur les oseilles.





Dans le jardin du bas, un Tircis atteint par la DCA.



Sentant la pluie venir, un limace sort de sa cachette.





Un chenille que je n'arrive pas à identifier.






Ensuite la pluie !


Photo mystère du jour





Jean-Luc Le Dinandier 

lundi 27 avril 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: samedi 25 et dimanche 26 avril 2020

Ce matin,le soleil perce à travers une brume et des nuages. Rien de spécial dans le ciel, juste un papillon sur mon paillage (samedi).

Ce matin ciel bleu, l'Hypolaïs polyglotte chante (dimanche).


Photo mystère pour les ornithologues: la réponse
(j'avais oublié vendredi)

C'est un Aigle botté, forme sombre. Que fait-il ici ?
   Cet aigle ne niche pas en Loire-Atlantique ou a cessé d'y nicher depuis la fin du 19ème siècle chassé comme nuisible. 4 individus taxidermisés  du Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes proviennent de la forêt d'Ancenis au Nord-Est de la Loire-inférieure (à cette époque). En ces temps reculés, l'ornithologie se faisait à coup de fusil. Ces abus contribuèrent à faire disparaître dès 1870 ce petit aigle de notre département.

Aigle botté
Buse variable


 
Milan noir

  A propos de rapaces, samedi à 19h03 un Faucon hobereau est passé au dessus de la Bréhardière. C'est mon premier de l'année.

Photo mystère: la réponse

   C'était une petite Violette. Papillon des prairies, pelouses et clairières à hautes herbes. Les chenilles se développent sur les violettes et les ronces.




Le dessin de l'aile inférieure permet de déterminer l'espèce et le sexe. Nous avons à faire à une femelle. La couleur orangée des ailes est moins contrastée chez la femelle.




Dans la mare

   Samedi soir j'ai "fouillé" la mare avec un torche électrique et j'ai eu la surprise de voir une larve de salamandre venir respirer à la surface. Il y a bien longtemps que je ne les aperçois plus.


   Les fleurs d'Iris des marais sont de plus en plus nombreuses. Mais des petits charançons noirs s'agitent sur les fleurs en passant de l'une à l'autre. Je n'avais jamais fait attention à ces insectes. Ces charançons sont inféodés à l'Iris des marais et se nomment Charançons de l'Iris des marais (Mononychus pseudacori). Ces insectes pondent dans à l'intérieur des gousses dans les jeunes graines tendres. La larve se développe dans plusieurs graines pendant sa croissance. 






Dans le jardin

Je passe voir mon épeire comme chaque jour. Elle attend dissimulée sous une fleur mais toujours le fil à la patte.



   Je trouve une minuscule larve de sauterelle, c'est une Decticelle mais elle est encore bien trop petite pour lui donner un nom d'espèce.




   Une chenille avec un bon appétit.



   Si Popeye (ci-dessus) a de gros bras, le mâle d'Oedemera nobilis (ci-dessous) a de gros fémurs.



   Samedi sur le romarin un lézard est en mue.



   Dimanche, il a fait peau neuve.



   Sur des matricaires arrivées de je ne sais où, un Anthrène du bouillon blanc (Anthrenus verbasci). Malgré sa petite taille 3mm, il peut (lui ou ses larves) s'avérer redoutable dans des collections d'insectes ou de plumes en dévorant chitine et matières cornées.



   Sur le lilas finissant, accouplement de Punaises vertes.


   
   Pendant mon skywatching, une Libellule déprimée (Libellula depressa) se pose dans le saule en face de moi. Ma première libellule de l'année



Un Etourneau sansonnet m'a fait courir, il imitait un cri de la Chevêche d'Athéna.




Skywatching dimanche après-midi

15h25 1 Héron gardeboeufs en vol local
15h35 2 Martinets noirs
15h37 1 Milan noir noir très haut
15h53 4 Buses variables locales se regroupent
16h02 3 Hérons gardeboeufs de passage
16h04 1 Hirondelle de fenêtre
16h06 1 Bergeronnette grise de passage
16h08 1 Epervier d'Europe local
           3 Martinets noirs qui crient
           2 Hirondelles de fenêtre
16h11 2 Martinets noirs
16h22 1 Héron gardeboeufs local
16h24 2 Buses variables en direction de la Loire
16h29 3 Martinets noirs vers la Varenne sans doute des locaux
           2 Buses variables très loin


Photo mystère pour les ornithos



Les prochains jours s'annoncent plus pluvieux. La moisson de photos sera plus maigre.


Jean-Luc Lefeuillu




dimanche 26 avril 2020

samedi 25 avril 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: vendredi 24 avril 2020

Ce matin ciel couvert. 12°. Il faut attendre l'après-midi pour profiter du soleil.

Photo mystère: la réponse



Ce sont des fleurs de Houx (Ilex aquifolium) visitées par une fourmi. 

    En Europe, Ilex aquifolium est le seul représentant spontané de son genre. 
Je rappelle que le Fragon petit houx n'est pas apparenté avec le genre Ilex, ce sont les feuilles piquantes du Fragon qui lui ont donné ce nom vernaculaire (voir chronique du 30 mars).
    Le Houx est une espèce dioïque, des pieds sont mâles et des pieds sont femelles. On peut parfois trouver des pieds possédant des fleurs mâles et femelles (pied monoïque)


   Dans notre terrain poussent 6 pieds de Houx. Un était déjà planté quand nous sommes arrivés, j'ai planté les 5 autres avec des pousses du jardin. Un jeune pied n'a pas encore de fleur, 4 ont des fleurs femelles et un des fleurs mâles, enfin je crois. Il suffit de voir les drupes (fruits à noyau) se former.


Les fleurs peuvent avoir 3 ou 4 pétales, voir photo ci-dessus.


Fleurs femelles, pistil vert central important, étamines non fonctionnelles
Fleurs mâles, pistil vert central avorté, étamines plus importantes
   C'est un arbre de mi-ombre à croissance lente qui pousse jusqu'à 1500m. On peut trouver des Houx de 300 ans. C'est un bois dense très apprécié des ébénistes ou des tourneurs sur bois. 
   Le Houx attire en quantité les insectes butineurs.
   Les drupes une fois rouges attirent merles et grives en hiver. Pour la décoration de Noël, le Houx est recherché car le contraste des boules rouges et du feuillage vert est du plus bel effet. Encore faut-il que les oiseaux aient laissé des boules !

   Le maté, boisson des gauchos (des cowboys de la pampa), est l'infusion de feuilles d'Ilex paraguariensis, espèce croissant au Paraguay et en Argentine.

Drupes en formation
Dans le ciel

  Un milan noir cercle quelques instants dans la matinée au dessus de la Bréhardière. J'ai couru chercher le zoom mais trop tard.

  Les Alouettes lulu chantent souvent au dessus des vignes bien désherbées au glyphosate.

  Le rossignol chante à quelques dizaines de mètres du jardin dans le coteau boisé.

Dans le jardin

  Dans un couvercle de bidon d'eau de pluie, des larves d'éphémères se sont développées suite à une ponte lors des dernières pluies. Ce sont des insectes de l'ordre Ephemeroptera.

Les larves sont les petits points noirs
 Je fonce chercher mon plat préféré qui me sert pour photographier les bestioles aquatiques. Un peu d'eau claire, un coup de mini épuisette et je peux les observer à loisir.
Les larves sont très remuantes mais sur le nombre, j'en trouve des placides.

  Les éphémères comme leur nom l'indique ne vivent que quelques jours voir quelques heures. Les adultes n'ont même pas de pièces buccales pour se nourrir car ils meurent après la reproduction.
Par contre la larve peut vivre jusqu'à trois années sous l'eau.


La taille des plus grandes larves doit faire 7/8mm sans les cerques qui terminent l'abdomen.

   Les branchies sont animées de mouvements permanents pour favoriser l'échange avec l'oxygène contenu dans l'eau.


    Pour grandir, la larve subit plusieurs mues en changeant de carapace.

Peau vide après la mue

   A côté des larves, je vois de minuscules corps s'agiter. Après recadrage des clichés, j'identifie de petits copépodes du style cyclops avec leurs poches d'oeufs accrochées à l'arrière du corps.



En fin d'après-midi, un Orvet mâle traverse les marches qui montent à la maison. Ce n'est pas un serpent mais un lézard qui a perdu ses pattes. On l'appelle Orvet fragile (Anguis fragilis) car son corps n'est pas si souple et sa queue peut se casser.  Les femelles ovovivipares donnent naissance à des petits déjà formés.



   Je retourne voir mon araignée d'hier, elle est occupée avec une proie déjà emballée dans des fils de soie. Les araignées ne dévorent pas leurs proies mais en aspirent le contenu.


   A quelques centimètres du drame une petit cérambique est posé sur un bouton floral. C'est un Aganthia cardui reconnaissable aux trois bandes claires sur son thorax.



Photo mystère du jour

Quel papillon ?


Jean-Luc Boloré