mardi 24 mars 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: lundi 23/03/20

   Ciel bleu dès le matin, le moral remonte.

   Je comprends l'importance pour les Japonais de la floraison des cerisiers. Les merisiers, cerisiers sauvages, sont en fleurs et cette blancheur contraste sur l'azur du ciel. 
   Relative chaleur, pourtant nous ne voyons pas d'insectes tourner autour des fleurs pour butiner. Les poiriers commencent aussi leur floraison, le prunier également mais plus timidement. Les pêchers eux ont presque fini d'offrir le rose de leurs pétales. 
   
   Ces fleurs se ressemblent et c'est normal puisque que ces arbres font partie de la famille, celle des rosacées, eh oui comme la rose, la ronce. C'est l'organisation des pétales, des étamines, du pistil, etc qui permet de classifier les plantes. Aujourd'hui la génétique apporte un regard nouveau sur la classification pour permettre d'en savoir plus sur l'arbre généalogique des familles de végétaux. 
   Si le confinement dure aussi longtemps que je le pense, j'aurai un peu de temps pour creuser la question. En attendant profitez des photos de notre jardin. 


Merisiers en fleurs

 Cliquez sur les photos pour les agrandir







Poirier


















Poirier


Pêcher














Prunier



    Pas de papillons ou si peu. Etonnant de ne pas voir de Paon du jour ou de Vulcain dont les premiers individus sont des hivernants qui ont passé la mauvaise saison dans des garages, des tas de bois...
   Nous avons la chance de suivre un magnifique Argus vert (Callophrys rubi) qui se pose sur un support disgracieux mais qui permet tout de même un photo correcte. Sa chenille se nourrit des feuilles de nerpruns (arbuste donnant de petites baies noires), d'ajoncs, de genêts à balais, de ronces, des plantes en abondance dans le jardin. Bien que ce papillon soit commun et répandu dans toute la France, j'ai rarement l'occasion d'en observer dans le jardin.


Argus vert (Callophrys rubi)

   Un Azuré des Nerpruns (Celastrina argiolus) se pose sur un genêt, il a une aile inférieure repliée anormalement mais arrive tout de même à voler.
   C'est un azuré relativement facile à identifier car les faces inférieures de ses ailes sont dépourvues de lunules et d'ocelles importantes. Ce papillon engendre deux génération par an. Les oeufs sont pondus le plus souvent sur le Houx au printemps et sur le Lierre en été. Les chenilles se nourrissent aussi sur les Nerpruns, la Bourdaine, le Cornouiller sanguin, le Fusain.



Azuré des Nerpruns (Celastrina argiolus)

   Pour les insectes, il est important de donner leur nom scientifique car les noms vernaculaires sont différents suivant les guides ou ouvrages. On écrit par convention le nom scientifique en italique.

   Le premier mot donne le genre du papillon qui peut regrouper plusieurs espèces. Le second nom donne le nom de l'espèce, parfois un troisième nom apparaît pour nommer une sous-espèce. Cette nomenclature est valable pour toutes les espèces vivantes ou fossiles du règne animal et végétal.

  Je finis la journée avec un Bergeronnette grise. Cet élégant passereau était appelé autrefois Hochequeue grise ou Lavandière grise pour ses balancements de queue perpétuels et sa propension à visiter les lavoirs à la recherche d'insectes aquatiques, c'est moins évident de nos jours avec les machines à laver.



Bergeronnette grise

Jean-Luc Prunus