Tout à la joie de notre observation d'un Elanion blanc, Jean-Luc, Hugo et moi avons poursuivi notre prospection sur la côté vendéenne, à la recherche de quelques spots intéressants.
Comme à l'habitude, c'est Jean-Luc qui a fait la découverte : un Guillemot de Troïl dérivait tranquillement dans la baie de Bourgneuf-en-Retz, entre la pointe des Poloux et la Couplasse, commune de BOUIN, en Vendée.
En temps ordinaires, les guillemots préfèrent des eaux plus claires que celles de la baie. La turbidité ne facilite pas la poursuite des poissons. Un trait rouge difficilement visible sur l'arrière du corps a fini par nous alerter : était-il blessé ou était-il emmêlé dans une ficelle. Ballotté par le clapot, il est allé s'échouer sur un herbier, en bord de côte, comportement plutôt inhabituel pour un alcidé, qui ne fréquente la terre ferme que pour nicher sur des escarpements rocheux. Il était en fait empêtré dans un morceau de filet de pêche, qu'on avait peine à distinguer dans son plumage : c'est une des principales causes du fort déclin de cette espèce en France, avec les marées noires.
Il ne faisait aucune doute qu'il était condamné et la décision a été prise de tenter de le sauver. Hugo s'est approché par le côté pour l'empêcher de retourner à l'eau, tandis que Jean-Luc s'est avancé droit vers lui, dissimulé derrière sa veste. Il a réussi à le capturer et l'a ramené au sec, pendant que Camille, de l'antenne LPO de Beauvoir-sur-Mer, prévenait l'école vétérinaire de Nantes (nous aurions du aussi appeler l'ONCFS, mais dans la précipitation...)
Après l'avoir dépêtré de ce piège mortel, Jean-Luc l'a déposé à ONIRIS le lendemain matin.
Nous avons bon espoir d'avoir prochainement des nouvelles encourageantes sur son état de santé. Je ferai un ajout sur cet article pour vous tenir informés.
André