vendredi 2 septembre 2016

Chroniques de la Bréhardière : la Zeuzère du poirier

    Fin juillet, je marche le long du fossé tondu devant chez moi. Mon regard est attiré par une forme blanchâtre sur l’herbe déjà sèche. C’est un papillon de nuit mort que je ne connais pas, normal vu qu’il en existe des milliers d’espèces. Les poils blancs, de son thorax et des premiers segments de son abdomen, forment comme une toison. Comme un retraité a du temps (en théorie), je vole jusqu’à ma bibliothèque et m’empare du guide des chenilles d’Europe de chez DN. Je feuillette les pages et à la p.162 planche 16, je trouve mon bonheur : la Zeurère du poirier, Zeuzera pyrina pour les intimes.

    Direction le texte p.28 où j’apprends avec effroi que les chenilles, après avoir grandi, pénètrent dans le bois des poiriers, entre autres, en forant des galeries. Leur vie larvaire dure deux ou trois ans avant d’émerger en juin-juillet. Je fonce faire le tour de mes poiriers mais je ne détecte aucune trace suspecte de sciure qui s’échapperait d’une galerie. J’ai déjà la sécheresse, pas besoin des chenilles de ce joli papillon dans mon mini-verger.
Jean-Luc Fabre

A mettre dans toutes les mains