dimanche 29 novembre 2015

Le bel oiseau

Premier cas de nidification avérée de guêpiers d'Europe sur notre secteur de prospection. Lors d'un recensement d'hirondelles de rivages, Antoine, en service civique à la LPO 44, a découvert début juin 2015, des guêpiers d'Europe en passe de nicher non loin des bords de Loire. Mais ces superbes oiseaux ont eu la mauvaise idée de s'installer à flanc d'un talus servant à l'extraction de sable : le nid a échappé de peu à deux coups de godets. Heureusement, le propriétaire du terrain a bien voulu faire arrêter les travaux le temps de la nidification.
Par recoupements, nous avons découvert un second nid à quelques centaines de mètres de là, ravitaillé par un adulte, avec la probabilité que des guêpiers estivent dans le voisinage depuis au moins deux ans. Il semblerait que quelques kilomètres plus loin, en dehors de notre secteur, l'espèce se soit également reproduite, mais cela est resté confidentiel.
Et ce fut un plaisir de voir 2 jeunes à l'envol sur le premier nid début août, puis neuf guêpiers ensemble près du site, laissant supposer que le deuxième endroit s'était avéré aussi prolifique. André

Panneautage, 2ème épisode

Cette année, plus qu'une seule colonie de sternes naines sur les deux présentes l'année dernière. Située sur les grèves du MARILLAIS, elle n'est pas protégée par un Arrêté de Protection de Biotope, les limites du plus proche se situant malheureusement à quelques centaines de mètres.
Malgré tous les panneaux posés en début de nidification par moi et Jean-Luc, les dérangements en pleine couvaison ont été légion. J'ai ainsi vu une montgolfière faire une lente et bruyante ressource à quelques mètres au dessus du site, une aile volante en rase-motte à presque se poser sur les nids, des kayakistes s'arrêter sur le bord de la grève, et je ne parle pas des gens faisant mine de ne pas voir les panneaux, ni des très nombreuses traces des pas, de vélos, des pêcheurs vus ramasser y des œufs, ou des promeneurs avec leurs chiens gambadant au beau milieu de la colonie.
Au final : Sur 15 nids recensés, seuls 5 jeunes sont arrivés à l'envol, soit un ratio de 0,3 au lieu des 1,5 nécessaires à la pérennisation de la colonie.
Merci au groupe LPO ANCENIS, qui s'est énormément investi pour faire déplacer la zone de protection de biotope, et il semble qu'enfin leurs efforts fassent évoluer les choses dans le bon sens.
André