lundi 4 mai 2020

Chronique des confinés de la Bréhardière: 3 mai 2020

Ce matin temps gris, lecture, petit déjeuner tardif interrompu par ?

Photo mystère: la réponse

- C'est la coquille d'une limace.
- Pas bien le Jean-Luc, il confond limace et escargot !
C'est le confinement, le cerveau commence à être atteint...
- Je vous assure, c'est la coquille d'une limace qui mange des vers de terre.
- Bien sûr et la marmotte enveloppe le chocolat dans du papier d'aluminium.
- C'est une testacelle vous dis-je, cette limace n'a été découverte qu'en 1740 à Dieppe. Il a fallu attendre cette date pour que des naturalistes s'intéressent à elle.




   Cette coquille est située à l'extrémité postérieure de son corps. Elle n'a plus de fonction de protection. C'est un cas d'évolution intéressant. Doit-on considérer cette coquille comme étant une relique de coquille plutôt qu'une coquille ayant cessé d'évoluer ?
   Son mode d'alimentation, à savoir une consommation de vers de terre, ne pouvait lui permettre de promener sur son dos une coquille comme celle d'un escargot. Comment s'enfoncer sous terre rapidement pour attraper un ver avec une coquille. Je ne sais pas si Charles Darwin a étudié cette limace mais j'aurais aimé connaître son avis sur cette curiosité.







   Il existe plusieurs espèces de ce genre de limaces en France: 
- La Testacelle commune (Testacella haliotide) est jaune pâle à chamois avec une sole blanche.
- La Testacelle des jardins (Testacella scutulum) avec une sole orange
- La Tastacelle atlantique (Testacella maugei) plus foncée et sa sole est rose ou orange. Les Mauges du Maine et Loire lui ont été données comme nom scientifique d'espèce.

   Comme pour beaucoup d'espèce proche c'est la dissection des organes génitaux qui les déterminera avec certitude. Bon appétit !

Une huppe sur la tête ou la huppe sarde sur le toit


   A peine habillé, tardivement il est vrai, Cécile me dit qu'une Huppe fasciée lance ses "houp houp houp" chez le voisin. J'ouvre la fenêtre et la localise plutôt sur notre pin. Branle-bas de combat, jumelles, zoom, nous sortons prudemment, en fait elle chante sur notre toit.
     Timidement nous avançons cachés sous le prunier, elle est sur le faîte. Quelques clichés mais elle part chez le voisin et continue de chanter sur son hangar. 






  Dans la journée, je l'entends plusieurs fois mais au loin sur le hameau de l'Auberdière.
Une seule fois la huppe a niché à proximité de la maison, 385m pour être exact. Depuis, j'ai installé un nichoir dans un vieux châtaignier où elle chante pratiquement tous les ans, mais rien dedans.

En direct des nichoirs


   Hier j'ai décidé d'agrandir le trou d'entré du nouveau nichoir inoccupé. Alors ce matin je pars le décrocher. Après avoir utilisé une râpe sur la perceuse pour atteindre le diamètre de 33mm, j'ai installé le nichoir au dessus du parpaing qui a servi à la reproduction précédente.



   Dix minutes après les mésanges charbonnières le visitaient. Nous avons assisté aux premiers transports de mousse arrachée sur la pelouse. 

Trou du parpaing ayant servi de cavité de nidification
Dans le jardin et les airs

   Ma première Tourterelle des bois chante sur les fils au bord la route.

  Un épervier provoque le vol en formation des étourneaux, les hirondelles rustiques se rassemblent et houspillent le rapace.

A demain !



Jean-Luc Le Maçon